Russkaya Litteratura 2023

Cap sur la poésie russe

Le Salon International du Livre de Monaco était présent au dernier Salon de la Littérature russe. Trois jours de conférences, expositions, échanges et découvertes d’auteurs pour rappeler l’importance de la littérature russe et de ses auteurs passés et actuels dans nos vies et imaginaires quotidiens. Cette édition a rendu hommage à un poète méconnu en France et Monaco pour le centième anniversaire de sa mort  et qui retrouve comme souvent une reconnaissance tardive notamment en Russie: Vladimir Maiakowski. Maiakowski vécu à Paris et comme beaucoup de ses compatriotes fréquenta la croisette et la Principauté de Monaco des années 20. Amoureux de la culture et langue française, il laisse pour tous les francophones une vie de fulgurances créatives à la Boris Vian. Il est un des symboles du trait d’union entre nos cultures et sensibilités lointaines mais  si proches. Ce qui fit dire à Irina Rekchan, éminente Présidente du Salon:


« La Littérature russe telle une confluence, embrasse les deux rives
d’un même fleuve. D’une berge la doucha,  entre profondeur, force et géographie du sensible se déploie. De l’autre le romantisme, l’exaltation de la liberté et des sentiments, si français, lui répondent dans une contagieuse invitation à l’émotion. Au centre, porté par les flots, s’écoule dans une insondable immensité un inébranlabre esprit révolutionnaire … qui les réunit. »

Le rouge littéraire. Le rouge Maïakowski ou le sang de la Révolution

.«Luire toujours / luire partout, / jusqu’à la fin des jours, / luire –
/ et pas de boniments ! – / C’est mon mot d’ordre à moi / et au soleil!»
Un type capable d’écrire ça, ce cri de Rimbaud joyeux à l’usine, on le suit même quand il se tue. Le soleil le suit là-bas, derrière la caverne. C’est Vladimir Vladimirovitch Maïakovski, la spontanéité faite homme, l’homme révolutionnaire que la Révolution n’aimait pas, et dont l’administration stalinienne embauma le cadavre pour dividende idéologique, balle au cœur et fleur au fusil, après suicide. Il se tua en 1930, à 36 ans, la suite l’aurait tué d’une manière ou d’une autre,mais, quoi qu’on pense des vers de circonstance bolchevique, toujours très bien ouvragés, il pouvait toujours dire comme à 20 ans : «Dans mon âme je n’ai pas un seul cheveu blanc / Ni la douceur des vieilles gens.»

De son œuvre, il y a eu des tas d’éditions, de compilations ; sur lui,
des dossiers, des essais, des témoignages mémorables : rappelons ceux de
Jakobson (la Génération qui a gaspillé ses poètes, Allia), de Pasternak (Sauf-conduit,
Gallimard). Mais il n’existait pas de biographie : la puissance et la
chute du communisme expliquent en partie ce lumineux brouillard. La fin de la poésie comme destin, comme geste tantôt lyrique, tantôt épique, a fait le reste. C’est pourquoi le livre de Bengt Jangfeldt fait date : il est le premier et il est réussi. Il permet de saisir, en détail, lemouvement d’un chaudronnier de la langue, colosse aux pieds agiles, héros sensible qui, de percées en erreurs, ne perdit jamais un gramme de son authenticité.

Notre coup de coeur du Salon: Quand Littérature et cinéma se marient par Bastien Loukia

Scénariste illustrateur, auteur de la BD Crime et Châtiment d’
Cette conférence est revenue ….

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Écoutez !                                                                              

Ensuite,
il promène son angoisse,
il fait semblant d’être calme.
Il dit à quelqu’un :
 » Maintenant, tu vas mieux,
n’est-ce pas? T’as plus peur ? Dis ? « 

Écoutez !
Puisqu’on allume les étoiles,
c’est qu’elles sont à quelqu’un nécessaires ?
c’est qu’il est indispensable,
que tous les soirs
au-dessus des toits
se mette à luire seule au moins
une étoile?

Puisqu’on allume les étoiles,
c’est qu’elles sont à
quelqu’un nécessaires?
C’est que quelqu’un désire
qu’elles soient?
C’est que quelqu’un dit perles
ces crachats?
Et, forçant la bourrasque à midi des poussières,
il fonce jusqu’à Dieu,
craint d’arriver trop tard, pleure,
baise sa main noueuse, implore
il lui faut une étoile!
jure qu’il ne peut supporter
son martyre sans étoiles.

Ensuite,
il promène son angoisse,
il fait semblant d’être calme.
Il dit à quelqu’un :
 » Maintenant, tu vas mieux,
n’est-ce pas? T’as plus peur ? Dis ? « 

Écoutez !
Puisqu’on allume les étoiles,
c’est qu’elles sont à quelqu’un nécessaires ?
c’est qu’il est indispensable,
que tous les soirs
au-dessus des toits
se mette à luire seule au moins
une étoile?

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